Balhatz me lo só, vos balharèi l’òra.
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Donnez moi le soleil, je vous donnerai l’heure.
Le tracé d’un cadran solaire mesurant les mouvements d’ombre rythme les récits latents dans le lieu et stimulés par la sculpture. C’est probablement l’aspect non fonctionnel de cette mesure du temps qui ouvre le champ. L’ombre des bambous nous parle d’un temps planétaire, là où celle des pins nous recentre sur le temps local. L’histoire de l’art est jalonnée de sculptures équestres ; les bords de Leyre accueillent-ils un descendant de ces artefacts ?
En insistant sur les cadres temporels comme s’ils étaient des petits films à bords flous, le cadran solaire devient un instrument d’observation pour une situation culturelle ouverte. Le temps met la sculpture en mouvement et ce mouvement nous entraîne dans une autre expérience du lieu, ouverte et en perpétuel décalage. Cela fait de lui un chronoctone.
Sore a dans son nom deux syllabes prédéterminées. La petite Leyre qui y coule apporte au centre le phonème manquant : « Soleyre », sera le cadran !
À l’initiative de La Forêt d’Art Contemporain
Conception et réalisation Martine Lemaire, Monique Recoquillon, Evelyne Oullier, Maurice Lelièvre, Catherine Royer, Jean-François Gavoty.
Association les mains agiles
Martine Lemaire — 06.81.68.11.05
Avec le soutien de la commune de Sore.
Prix 24 euros