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L’œil d’Angelo
Angelo Plessas
Parc naturel régional
des Landes de Gascogne 2021
programmation : Irwin Marchal
conception : Maylis Doucet
Communiqué de presse:
Lancement de l’œuvre-application
Dossier de presse:
Œuvre n°25, l’œil d’Angelo
APPLICATION MOBILE :
ForetdArt, Maylis Doucet, 2021.
Gratuite sur tous les stores
Chantier « Télécharger un monument »
Angelo Plessas a proposé un atelier au collège François Mauriac de Saint-Symphorien. Les élèves ont rencontré l’artiste suivi sa démarche de conception et ont participé à un atelier de création visant à explorer différentes approches d’observation virtuelle. Projet à retrouver sur le Blog : « Fabrique d’artistes en cours ».
Cet objet numérique est le fruit d’une collaboration entre l’artiste Angelo Plessas, la conceptrice d’application mobile Maylis Doucet et La Forêt d’Art Contemporain. Œuvre n°25 accessible sur smartphone à retrouver sur tous les stores gratuitement.
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Sur cette application, vous découvrirez 3 volets à explorer.
1/ Tout d’abord une carte qui répertorie l’ensemble des œuvres de la Forêt d’Art Contemporain avec les informations correspondantes : l’artiste, le titre de l’œuvre, un texte explicatif, ainsi que la géolocalisation de l’œuvre.
2/ Puis une seconde carte indiquant ce que nous avons appelé « Les Pépites » : bonnes tables, sources miraculeuses, points de vue remarquables, faune et flore spécifiques, expériences touristiques incontournables, etc.
Ce répertoire, non exhaustif, répond à la dynamique de découverte de la région et aux rencontres subjectives que l’artiste Angelo Plessas a souhaité mettre en avant à la suite de plusieurs résidences qu’il a effectuées sur le territoire.Il correspond également aux conseils, aux ressources et aux informations que l’équipe de la Forêt d’Art Contemporain a souhaité fournir aux visiteurs, l’objectif étant de mettre en lumière, à travers le regard de l’artiste, tout ce patrimoine naturel, culturel et paysagé qui fait le charme si particulier de ce territoire.
3/ Enfin, 3 œuvres numériques interactives, conçues par l’artiste lui-même, vous sont proposées. Ces œuvres sur lesquelles vous êtes invités à vous déplacer, à réagir, à cliquer constituent le cœur du projet artistique.
Angelo Plessas
Depuis plus de 20 ans, l’artiste grec, Angelo Plessas, explore les frontières et les porosités possibles entre le monde numérique (cybersphère) et le monde physique (biosphère). Que ce soit par la sculpture, la création d’environnements, le costume, la performance ou comme ici avec des œuvres purement numériques, tout son travail invite à une réflexion poétique et philosophique sur la valeur, la validité et le caractère tangible de ce que nous considérons ordinairement comme virtuel ou réel.
A une époque où une bonne partie des rapports sociaux passe par les réseaux du même nom, où les trains, les avions, l’organisation de la circulation des êtres humains sont gérés par des logiciels, à l’heure où le savoir, l’information, la mémoire sont de plus en plus dématérialisés et stockés sur des serveurs numériques, il n’est pas inintéressant de s’interroger sur l’imbrication et la coexistence permanente entre le monde numérique et le monde physique.
Y a-t-il même encore deux mondes distincts ? La technologie est-elle en rupture avec la nature ou en est-elle simplement une extension logique ? Le réseau sanguin d’un corps, les nervures d’une feuille, le lit des rivières et des ruisseaux ne sont ils pas formellement comparables à l’architecture numérique qui organise le flux permanent d’Internet ? Est-il possible d’activer ces dimensions dans une synergie créatrice ?
Pour Angelo Plessas, ces questionnements, dont les réponses sont laissées à chacun, acquièrent une dimension presque métaphysique, spirituelle et politique. Dans les 3 œuvres qu’il a conçues pour ce projet avec la Forêt d’Art Contemporain, il nous invite à laisser courir notre esprit sur ces sujets.
Dans ces petits mondes surréalistes où les arcs-en-ciel et les objets célestes rencontrent les échassiers landais, où les animaux étranges inspirés des légendes locales côtoient l’architecture traditionnelle et les plantations forestières, où la vie aquatique nous rappelle la préhistoire et ses curiosités, l’artiste agit comme un shaman bienveillant, comme un gardien de l’imaginaire, comme le révélateur d’une mémoire et d’une beauté inhérente au territoire de la forêt.
Passé, présent et futur se télescopent ainsi dans ces trois œuvres féeriques, ludiques et baroques où chacun, par le regard de l’artiste, est invité à envisager ce patrimoine culturel et forestier comme un bien commun universel dont nous sommes tous les héritiers.
Œuvre 1 : Le Voyage De La Lune
En arrivant pour la première fois sur ce territoire, Angelo Plessas a été accueilli par un superbe arc-en-ciel,un bonjour chaleureux et symbolique. Cela a eu pour effet d’intéresser l’artiste à la question du ciel, particulièrement remarquable dans les Landes pour la contemplation des étoiles. C’est ainsi qu’il nous propose « Le Voyage De La Lune.com » (référence à Jules Verne), une œuvre cosmique, atmosphérique, poétique inspirée de la voûte étoilée, des phénomènes célestes, de la météo mais également du vol des grues, des insectes volants qui peuplent la forêt.
Œuvre 2 : HorizonPerdu
HorizonPerdu.com représente la terre, le patrimoine, l’architecture et le présent. Des animaux étranges se baladent, la faune, la flore se transforment, évoluent, bougent. Les troncs d’arbres s’accumulent et s’organisent créant des motifs graphiques, les champignons côtoient les tortues, les maisons deviennent image et symbole, un soleil (ou une étoile) se balade et attire l’attention. Les 4 tableaux proposés par l’artiste donnent une dimension fantasmatique au territoire landais. Ils nous interrogent : comment les légendes locales, la sylviculture, l’habitat humain, les animaux influent-ils sur l’imaginaire collectif et notre regard personnel ?
Œuvre 3 : Ce Côté De L’éternité
Il y a fort longtemps, plusieurs millions d’années, l’océan recouvrait le territoire landais. Des formes de vie préhistoriques, invertébrées, peuplaient le paysage. Au fur et à mesure des siècles et des millénaires, les traces d’eau sont restées. La géologie nous rappelle tout cela et la troisième et dernière œuvre d’Angelo Plessas, intitulée « Ce Côté De L’éternité » telle une alternative métaphorique à ce passé ancestral, nous renvoie à cette insondable temporalité, au commencement de tout, l’évolution biologique et à l’environnement aquatique qui a produit la vie.
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Projet ayant bénéficié de l’aide Cultures connectées de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de la Région Nouvelle- Aquitaine, en partenariat avec ALCA, Nouvelle Aquitaine.