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Ghorfa n°9 – Markib – Ma’e – Maghsal – Chajara – Khobze – Sakane (chambre – barque – eau – lavoir – arbre – pain – habitat)
Younès Rahmoun
Sept sites d’intervention – Vert, 2013
programmation : Didier Arnaudet
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document sur l’œuvre à télécharger : ici
carnet de découverte, pour une visite autonome du village et de l’œuvre de Younès Rahmoun.
Suite à une montée des eaux, la partie concernant le lavoir s’est dégradées une restauration est prévue et sera réalisée dès que possible. Merci de votre compréhension.
Younès Rahmoun ne perd jamais le contact avec le monde qui l’entoure. Il est sans cesse à l’affût de rencontres ouvertes à des traditions et des cultures différentes, et en quête d’équilibres nécessaires, à la fois matériels et spirituels. Sa démarche artistique ne vise ni à la puissance ni à l’autorité. Elle se contente de préserver des gestes simples, des traces vives de notre condition humaine et des liens intenses avec l’eau, la pierre, la terre, l’air, la lumière et toute matière qui donne à la vie son audace et sa sagesse. Elle se veut une conduite naturelle qui mène au dialogue et au partage. Younès Rahmoun s’appuie sur un vocabulaire simple, offrant une diversité de propriétés, en étroite relation avec son quotidien, ses croyances et ses expériences. Il utilise les chiffres impairs comme symbole de la variété et du pluriel, et le numéro un comme métaphore de l’unique. Il développe les constructions singulières et démultipliées d’une Ghorfa – petite chambre en arabe et réplique de l’atelier dans sa maison familiale – qui invite à la méditation, à pénétrer dans l’histoire de l’autre et à inventer d’autres possibilités de refuge. Younès Rahmoun propose 7 étapes d’une découverte du village, chacune marquée par une action susceptible de corriger tout défaut de clairvoyance et de maintenir l’exigence d’une harmonie. Sur la façade de l’église, se dessine la maison de l’âme et du cœur.La construction d’une Ghorfa, en écho à la forêt disparue, accompagne la transformation d’un champ de fougères en champ de fleurs. Le parcours continue par l’attention accordée à la source guérisseuse, la réactivation du lavoir et de sa promesse de transparence, la plantation de l’arbre de l’enfance sur l’île, le geste éphémère qui consiste à réaliser, dans le cimetière, un bateau à l’aide de 7 cailloux du Rif et la mémoire soulevée par la voix de Mr Joseph, habitant du village, et les images de Félix Arnaudin dans le four à pain.
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Didier Arnaudet