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Vis Mineralis
Stéphanie Cherpin
Commensacq, 2011
programmation : Laurent Le Deunff
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Vis Mineralis
Stéphanie Cherpin
Commensacq, 2011
programmation : Laurent Le Deunff
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document sur l’œuvre à télécharger : ici
Pour La Forêt d’Art Contemporain, je me suis concentrée sur le site de Marquèze, témoin privilégié des liens étroits qui unissent dans cette région la population à son environnement. Ma pratique est très attachée au travail in situ et une sculpture doit toujours porter les traces du contexte particulier (lieu, espace, temps) dans lequel elle prend naissance. La matière première de mes pièces est donc souvent directement prélevée sur place, il s’agit essentiellement d’objets ou de matériaux communs, appartenant à une sorte de mémoire collective.
Ainsi, le lieu de fabrication oriente mes gestes et mes décisions, donne ses inflexions à la pièce, en tenant compte de tous les indices (histoire, matériaux, architecture, savoir-faire…) dont je peux faire l’expérience sur place.
Dans cette forêt malmenée par la tempête, j’ai donc choisi d’utiliser un ancien wagon de la ligne de chemin de fer qui reliait la gare de Sabres à Labouheyre, désormais abandonné au milieu de la végétation.
Si celui-ci a perdu à jamais sa fonction, il garde en mémoire l’empreinte d’une activité humaine forte au cœur de la forêt. Il deviendra pour ce projet l’échelle et le matériau principal d’une sculpture : un wagon fossilisé habité par une grotte artificielle.
Il ne s’agira donc pas d’élever un monument ou de magnifier une ruine, mais de raviver un signe vivant de l’union entre l’environnement et les objets techniques, produits et manifestations d’une mémoire humaine – union visible jusques et y compris dans le retour à l’état naturel de ces objets abandonnés à la végétation.
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Stéphanie Cherpin
Ainsi, le lieu de fabrication oriente mes gestes et mes décisions, donne ses inflexions à la pièce, en tenant compte de tous les indices (histoire, matériaux, architecture, savoir-faire…) dont je peux faire l’expérience sur place.
Dans cette forêt malmenée par la tempête, j’ai donc choisi d’utiliser un ancien wagon de la ligne de chemin de fer qui reliait la gare de Sabres à Labouheyre, désormais abandonné au milieu de la végétation.
Si celui-ci a perdu à jamais sa fonction, il garde en mémoire l’empreinte d’une activité humaine forte au cœur de la forêt. Il deviendra pour ce projet l’échelle et le matériau principal d’une sculpture : un wagon fossilisé habité par une grotte artificielle.
Il ne s’agira donc pas d’élever un monument ou de magnifier une ruine, mais de raviver un signe vivant de l’union entre l’environnement et les objets techniques, produits et manifestations d’une mémoire humaine – union visible jusques et y compris dans le retour à l’état naturel de ces objets abandonnés à la végétation.
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Stéphanie Cherpin
Merci à : Martine Tapin, M. et Mme Lacrotte, Gaël Morice, Lilian Leglise, François Papot, Kévin Rouillard, Guillaume Condello, Emile Dumartin, Eric Graffi, Pascal Armellin, Guillaume Degos, Jean Louis Boutevin, Régis Verney, Richard Vezzoli, Georges Latournerie, Jacques Dufau, l’entreprise Rollin et l’Écomusée de Marquèze pour leur participation au projet.