Delphine Gigoux-Martin vit en Auvergne.
En savoir plus : Delphine Gigoux Martin
—
Le travail artistique de Delphine Gigoux-Martin se déploie sous la forme d’installations, de dessins, de vidéos et de sculptures où les questions de la nature et de l’animalité sont très présentes dans la tentative de donner sens à l’absurde dans le ré-enchantement des images et la reconstitution d’un récit. Aussi son propos plastique nous confronte à nos rapports ambigus avec la nature, l’animalité et la mort. L’artiste développe un discours empreint de dérision et de merveilleux, par l’usage de la taxidermie et la porcelaine, questionne le rapport à l’image et au réel et nous trouble avec le déploiement du dessin fixe ou en mouvement. Ses œuvres traduisent une tension permanente entre les éléments et les cadres ou espaces dans les quels ils évoluent, et proposent un langage fait de ruptures constantes, de décalages complexes qui offrent une tension parfois allégée ou teintée d’humour noir qui découlent d’un regard ouvert sur les mondes possibles et leurs expériences. L’artiste puise son inspiration dans la littérature, la poésie et les récits, dans ses voyages en Afrique, Amérique du Sud, Laponie et Chine mais aussi dans ses explorations proches de l’atelier et de ses multiples rencontres. Artiste pluridisciplinaire, elle propose régulièrement des dialogues ou des échanges dans les champs variés de la connaissance : avec des cuisiniers, tel chef Yves Camdeborde, qu’elle invite pour une performance dînatoire lors d’une exposition au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, ou encore avec plusieurs préhistoriens tels que Marc Azéma et Yannick le Guillou qui l’amènent à produire une œuvre singulière, Voyage autour de mon crâne, dans les boyaux ornés du Paléolithique du Mas d’Azil en Ariège pour la collection du Musée des Abattoirs de Toulouse.
Elle participe depuis plusieurs années et régulièrement à plusieurs grandes expositions collectives : Devenir un(autre)animal, Domaine départemental de Chamarande, XXL, le dessin en grand, Musée Jenisch, Vevey en Suisse, Bêtes de Scène, Fondation Villa Datris, Animaux et Monuments, Forteresse de Salses, Alignements de Carnac, La Conciergerie, Feito po Brasileiros centre d’art Matarazzo, Sao Paulo au Brésil ou encore le projet d’estampes grands formats Nouvelles Vagues avec le CNAP. Plusieurs expositions personnelles telles que Le Songe d’une nuit d’été, Musée Régional d’Auvergne, Riom, Lorsque l’été, lorsque la nuit, Musée Gassendi à Digne les Bains, La rôtisserie de la Reine Pédauque, Centre d’art le Creux de l’Enfer à Thiers, Musée Lamour à Hangzhou en Chine, La vague de l’Océan, Musée de l’Abbaye Saint Croix aux Sables d’Olonne lui ont offert l’opportunité d’éditions. En 2021 elle a inauguré la commande publique « Aster » pour la voûte du barrage hydroélectrique de Saint-Etienne-Cantalès.
Elle enseigne depuis 2015 à l’ENSA Limoges où elle a dirigé le post-diplôme Kaolin, édition 2020-22.
projet présenté sur la page artistes :
Il est grand temps de rallumer les étoiles (Guillaume Appolinaire), 2016
Faïences et porcelaines sur fontaine. Monastère de Ségriès, Moustiers-Sainte-Marie